Education à la philosophie et citoyenneté : valeurs, éthique, ...

Selon moi, l'enseignant à un grand rôle à jouer dans l'inculcation de valeurs auprès de ses élèves. Les valeurs permettent de fournir aux enfants un cadre moral solide et des outils pour naviguer dans le monde de manière responsable, éthique et bienveillante. Cela contribue à la formation de citoyens engagés, empathiques et conscients de l'impact de leurs actions sur eux-mêmes, les autres et la société dans son ensemble.
D'après ACODEV, la fédération francophone et germanophone des associations de coopération au développement, L'Éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire souhaite contribuer à la construction de sociétés justes, durables, inclusives et solidaires en suscitant et renforçant l'action individuelle et collective de citoyen-ne-s conscient-e-s des enjeux mondiaux et qui s'en sentent co-responsables. Elle est fondée sur les principes et valeurs, notamment, de justice, solidarité, égalité, ouverture à l'autre, respect de l'environnement, diversité, responsabilité et participation ».
Le respect, l'honnêteté, la bienveillance, le dépassement de soi sont les quatre grandes valeurs que j'aimerais transmettre plus tard dans ma classe. Pour moi, ces valeurs regroupent un tas d'autres valeurs sous-jacentes tout aussi importantes.
En transmettant ces valeurs aux enfants, on leur fournit des bases solides pour leur développement personnel, social et moral. Ces valeurs les guideront tout au long de leur vie en tant que citoyen responsable et bienveillant. Elles contribueront à la construction d'une société où le respect, l'honnêteté, la bienveillance et le dépassement de soi sont des valeurs fondamentales.

Premièrement, le respect est une valeur essentielle à inculquer aux élèves, car il favorise des relations harmonieuses et un climat propice à l'apprentissage. En enseignant le respect, on encourage les enfants à traiter les autres avec considération, à reconnaître la valeur de chaque individu, à accepter les différences et à faire preuve de politesse. Il permet de construire un environnement inclusif et de favoriser le dialogue, l'écoute et la compréhension mutuelle.

Valeur fondamentale pour le développement moral et social des enfants, en inculquant l'honnêteté, on leur apprend à être sincères dans leurs paroles et dans leurs actions, à dire la vérité, à assumer leurs responsabilités et à respecter les règles. L'honnêteté favorise la confiance, tant envers les autres qu'envers soi-même, et encourage les enfants à agir de manière intègre et éthique. Cela leur permet de développer des relations saines et de prendre de bonnes décisions.

La bienveillance
Elle est essentielle pour promouvoir l'empathie, la compassion et le soutien mutuel chez les enfants. En enseignant la bienveillance, on les encourage à se soucier des autres, à être attentifs à leurs besoins, à faire preuve de gentillesse et à agir de manière altruiste. La bienveillance favorise un climat d'entraide et de respect mutuel, et permet aux enfants de développer des compétences sociales importantes. Elle les aide également à cultiver des relations positives et à contribuer à la création d'une société plus bienveillante.

Le dépassement de soi
Le dépassement de soi est une valeur qui encourage les enfants à se fixer des objectifs ambitieux, à persévérer et à développer leur potentiel. En les incitant à se dépasser, l'enseignant les aide à cultiver la motivation intrinsèque, la résilience et la confiance en eux-mêmes. Le dépassement de soi les pousse à relever des défis, à développer leurs compétences et à découvrir leur plein potentiel. Cela favorise également une mentalité de croissance et une attitude positive face aux obstacles, en les incitant à apprendre de leurs erreurs et à continuer à progresser.
En transmettant toutes ces valeurs aux enfants, on leur fournit des bases solides pour leur développement personnel, social et moral. Ces valeurs les guideront tout au long de leur vie en tant que citoyen responsable et bienveillant. Elles contribueront à la construction d'une société où le respect, l'honnêteté, la bienveillance et le dépassement de soi sont des valeurs fondamentales.
"L'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde." - Nelson Mandela
Mon projet d'ouverture sur la citoyenneté
Lorsque j'étais en BAC 2, j'ai mené avec un autre étudiant un projet d'ouverture sur l'extérieur appelé "Projet OSE". En fonction de notre projet personnel, nous devions choisir un lieu lié au monde éducatif et y effectuer un stage d'observation participante de 10 heures afin de personnaliser notre parcours de formation.
Il y avait 6 types de projets possibles :
1) Projet d'ouverture sur la citoyenneté
2) Projet d'ouverture sur les partenariats de l'école
3) Projet d'ouverture sur la culture numérique, au service de l'enseignement
4) Projet d'ouverture à l'art et à la culture
5) Projet d'ouverture sur les classes de dépaysement
6) Projet au choix en fonction de notre projet personnel
En concertation avec mon camarade de classe, nous avons choisi le projet numéro 1. L'objectif de celui-ci était de nous permettre de nous ouvrir à une citoyenneté globale, en lien avec nos valeurs, notre éthique, notre philosophie de vie et nos projets de vie.
Comme ce projet visait davantage une institution sociale ou humanitaire, nous avions choisi le Centre d'accueil Croix-Rouge de Natoye - le Relais du Monde.
Description de l'institution choisie
Le centre d'accueil Croix-Rouge de Natoye est une organisation caritative et un service de proximité qui offre depuis 2006 son aide à des demandeur.se.s de protection internationale. Chaque année, des milliers de migrant·es frappent aux portes de notre pays. Ils viennent d'Afghanistan, de Guinée, de Palestine, du Salvador, d'Irak, de Syrie… Certain·es ont fui la guerre ou les persécutions. D'autres ont quitté leur pays pour des raisons personnelles (économiques, familiales, médicales…). Beaucoup sont séparé·es de leur famille, dépourvu·es de moyens et de logement. Tou·tes sont demandeur·euses de protection internationale. Depuis le 1er décembre 1989, la Croix-Rouge de Belgique est mandatée par l'État fédéral pour leur venir en aide et leur assurer un hébergement dans des centres d'accueil le temps de leur procédure de demande d'asile. En plus du logement, elle propose un encadrement médical et social ainsi qu'un accompagnement à la scolarité pour les plus jeunes et des formations pour les adultes.

Mes motivations
Lorsque j'avais 10 ans, j'avais déjà eu l'occasion de me rendre au centre de Natoye dans le cadre du catéchisme et j'en garde un souvenir mémorable. J'avais eu l'occasion de jouer et de discuter avec des enfants provenant d'Afghanistan et du Mali . Depuis de nombreuses années, j'ai été sensibilisé à la cause de toutes ces personnes qui ont quitté leurs pays par choix ou non et je voulais en apprendre davantage sur elles. Ce stage représentait pour moi une réelle opportunité d'agrandir mes compétences socio-culturelles et de m'investir pour une cause qui me touche.
Ma pratique
Durant ces 10 heures de stage, réparties sur 2 journées, j'ai pu suivre deux psychomotriciennes bénévoles dans leurs missions au sein du centre : offrir la possibilité à chaque enfant de se développer d'un point de vue moteur, social, affectif, cognitif et permettre l'épanouissement, le développement et le bien-être de chacun dans son entièreté.
Le premier jour, j'ai vécu une séance avec un groupe d'enfants de 3 à 5 ans dont au moins un parent vivait dans le centre. j'étais entouré d'enfants originaires de différents pays tels que le Nigéria, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Bangladesh, la Syrie, l'Erythrée et j'en passe. Ils étaient arrivés sur le sol depuis peu mais apprennaient le français à une vitesse fulgurante.
Déroulement de la séance 1

10h30 : Les enfants arrivent au « refuge ». C'est le nom que les psychomotriciennes avaient donné au bâtiment entièrement dédié à travailler la psychomotricité. Ils doivent enlever leurs chaussures et se laver les mains. On demande ensuite aux enfants quelles sont les règles :
- Je fais attention à moi
- Je fais attention aux autres par mes gestes et mes paroles
- Je fais attention aux jeux
10h45 : Les enfants ont 1h de temps libre dans la salle. Les deux femmes nous ont rappelé que leur rôle n'était pas de faire de la surveillance mais bien de l'accompagnement. Les enfants son très joyeux et s'amusent comme des fous. Ils jouent avec tout le matériel présent à leur disposition sans se rendre compte qu'ils sont en train de développer plein de compétences liées à la psychomotricité.
11h45 : Retour au calme. Les bénévoles ont préparé du matériel pour faire un bricolage. La barrière de la langue est un obstacle majeure, mais ils parviennent tout de même à se faire comprendre.
12h : Lorsque les enfants sont partis, on a discuté avec les bénévoles à propos de la séance. Le but est d'analyser le groupe puis de faire le point sur chaque enfant, sur son profil d'apprentissage ( notion qui nous était familière). Pour chaque enfant, on analysait s'il avait découvert de nouveaux mouvements, joué seul dans coin ou avec les autres, chaque petit élément pour essayer de mieux le cerner.
Les psychomotriciennes se centrent également sur leur domaine de
prédilection en analysant les mouvements psychomoteurs qu'ont pu réaliser les
enfants lors de la séance : balancement, tirer-viser, saut, etc.
12h-13h : pause du midi
13h-16h30h : séance ateliers carnaval
Contrairement au matin où il n'y avait qu'un petit groupe, ici tous les enfants du centre étaient invités à participer à l'événement. Les enfants pouvaient danser, dessiner, se faire maquiller, jouer et manger un petit gouter.
Nous avons pris le temps, avec les enfants qui le souhaitaient, de discuter de leur situation. Exemples de questions posées : « Te plais-tu au centre ? Qu'aimerais-tu faire plus tard ? Aimes-tu l'école ? Est-ce que tu t'entends bien avec les autres enfants ? Les aménagements du centre/à l'école sont-ils suffisants pour toi ? Quels sont tes centres d'intérêts ?
Nous avons appris que ce genre d'évènements était ponctuellement organisé dans ce centre pour permettre aux enfants de d'évader de leur quotidien souvent tourmenté.
Analyse réflexive de cette première journée
Suite à ce premier jour de stage, nous avons découvert le fonctionnement de l'établissement et leurs méthodes d'accompagnement des enfants réfugiés.
Comme n'importe quel enfant, ils ont tous un comportement et un profil d'apprentissage différent.
Lors d'une séance, il ne suffit pas de les placer dans une pièce avec des jeux pendant quelques heures et ensuite les raccompagner bêtement jusqu'à leur chambre.
Il est important qu'à chaque séance, l'enfant puisse découvrir de nouveaux ateliers tout en étant aidé et conseillé. On peut faire un parallèle avec nous, quand nous sommes en stage et que nous mettons les enfants en phase d'exercices. On ne doit pas simplement les regarder travailler et les surveiller. On est là pour leur apporter notre aide, les accopagner, leur poser des questions pour faire surgir un raisonnement, etc. De plus, comme ils n'avancent pas au même rythme, ils ne reçoivent pas les mêmes outils. J'ai également pris conscience de l'importance de l'apprentissage par le jeu pour ces jeunes enfants.
"L'enfant existe par le jeu. Il ne joue pas pour apprendre mais apprend parce qu'il joue. D'une part à travers le plaisir qu'il éprouve à essayer ; d'autre part, à travers son environnement. Il nous revient donc à nous adultes, d'aménager un espace suffisamment riche, varié et souple autour de lui, pour qu'il puisse y pratiquer à son rythme ses propres jeux" (Epstein).
Cette citation met en avant l'importance du jeu comme moyen naturel d'apprentissage pour les enfants. Elle souligne la nécessité d'offrir un environnement propice au jeu, qui encourage l'exploration, la créativité et l'expérimentation, tout en respectant le rythme et les intérêts individuels de chaque enfant.
En fin
de séance, il est crucial de compléter la feuille de suivi de chaque enfant. Ceci
afin de garder une trace écrite de la séance, de transmettre les informations aux
collègues et surtout pour suivre l'évolution de l'enfant.

Coup de coeur pour l'espace sensoriel
Durant leur heure de "jeux", les enfants pouvaient se rendre dans l'espace sensoriel quand ils le souhaitaient pour retrouver du calme et de la sérennité. Dans ce lieu assez particulier, on pouvait :
- écouter une muique douce et apaisante
- observer les étoiles projetées au plafond
- sentir les odeurs des brumisateurs
- se coucher dans piscine d'oreillers ou sur un faux sol rempli d'eau et se sentir porter par l'eau
Ayant pu le tester, je trouve que cet espace offre réellement cette sensation de bien-être et de tranquillité dont peuvent avoir besoin les enfants à certains moments.
Déroulement de la séance 2
Cette deuxième séance se déroule exclusivement l'après-midi.
13h : Nous sommes chargés de la polyvalence durant une petite heure. Nous devons aider les bénévoles à effectuer des tâches comme : déplacer des objets pour les ranger dans un autre local, faire des listes de matériel, etc.
14h : Nous nous rendons enfin à la ludothèque. Comme les petits, nous sommes tenus d'enlever nos chaussures. Nous disposons d'une demi-heure avant leur arrivée. Il faut que nous aménagions la salle et que nous préparions le matériel. Les psychomotriciennes ont prévu plusieurs ateliers :
- Atelier peinture
- Atelier manipulation/construction bac à sable
- Atelier jeux de société
- Atelier dessin
- Autre : les enfants peuvent aller dans toute la salle et jouer avec le matériel de leur choix.
Nous sommes toujours accompagnés des deux psychomotriciennes de la première séance. Cette fois-ci, nous allons recevoir des enfants plus grands, âgés de 7 à 10 ans.
14h30 : Les enfants sont là. Ils enlèvent leurs chaussures, se lavent les mains puis viennent s'asseoir en cercle. Tout le monde se dit bonjour et les psychomotriciennes nous présentent à eux. Ensuite, elles rappellent les règles à suivre pour cette activité (les mêmes à chaque fois). Une fois les règles bien en tête, elles présentent chaque atelier aux enfants en expliquant ce qu'ils vont pouvoir faire ou ne pas faire. Quand tout est dit, les enfants sont libres d'aller où ils veulent.
14h45 : Les enfants sont à un atelier et changent quand ils le souhaitent. Les psychomotriciennes prennent le temps d'aller près de chaque enfant et de l'accompagner dans chaque geste en imitant, en conseillant d'autres manières de fonctionner. Mon camarade et moi avons passé du temps avec les enfants qui étaient à l'atelier « jeux de société ».
Durant cette période, une enfant n'a pas respecté les règles de l'activité. Elle a commencé à étaler de la peinture sur les murs alors qu'il y avait des affiches prévues à cet effet. L'enfant est partie dans une crise de colère jusqu'à ce qu'une psychomotricienne la prenne en charge. Celle-ci l'a calmée en lui parlant, en lui conseillant de respirer calmement.
16h15 : Fin de la séance. les enfants quittent leur atelier et vont se laver les mains. Leurs parents les attendent à la sortie. Ils disent « merci » et « au revoir » à tout le monde.
Comme après chaque séance, les psychomotriciennes font le point sur le déroulement de la séance en analysant le comportement de chaque enfant et les différents paramètres psychomoteurs qu'il a travaillés. Nous aussi, nous avions le droit de partager nos remarques et commentaires.
16h30 : Retour au refuge. Nous avons à nouveau une séance dans ce lieu, mais avec des enfants différents âgés de 5 à 10 ans. La salle était déjà bien rangée donc nous n'avions pas grand-chose à faire. Nous avons tout de même préparé le matériel pour que les enfants puissent faire un petit bricolage après la séance.
16h45 : Les enfants sont arrivés. Comme d'habitude, on enlève les chaussures et on se lave les mains. On se regroupe en cercle par terre. On se dit bonjour et les psychomotriciennes demandent aux enfants de dire comment ils s'appellent ainsi que leur âge. Nous nous présentons à eux également. Une fois que cela est fait, on se dirige dans l'autre pièce, dédiée à la psychomotricité.
16h55 : Les enfants bougent dans tous les sens. Ils construisent des sortes de châteaux avec les modules en mousse à leur disposition, ils jouent dans la piscine à balle, ils font de l'équilibre, des roulades, tout cela, accompagnés par les deux spécialistes et nous.
Nous avons été beaucoup plus acteurs durant cette séance. Lors de la première séance dans cette salle, nous avions observé finement le rôle des psychomotriciennes et posé énormément de questions sur la manière d'accompagner les enfants. De ce fait, nous avons pu, nous aussi, endosser le rôle d'accompagnateur en stimulant les enfants dans leur psychomotricité.
17h50 : Fin de l'activité psychomotrice. Nous retournons dans la pièce secondaire pour faire le bricolage avec les enfants. Ils se lavent d'abord les mains. Le bricolage consistait en un coloriage d'une feuille circulaire en carton à l'aide de différents outils scripteurs : marqueurs, crayons de couleurs, pastels gras, etc. Les enfants laissent libre cours à leur imagination. Certains dessinent leur superhéros favori, d'autres font simplement un mélange de toutes les couleurs.
18h : Fin de la séance. Nous raccompagnons les enfants jusqu'à leurs chambres où ils retrouvent leurs parents. Nous débriefons ensuite de la séance avec les psychomotriciennes et l'une des responsables du centre qui était venue pour nous voir. Cette dernière signe nos attestations et nous nous en allons la tête remplie d'expériences inoubliables.
Analyse réflexive de la seconde journée
Au terme de cette seconde séance, j'ai beaucoup de choses.
Premièrement, grâce à ludothèque, je me suis rendu compte à quel point il est important de stimuler les enfants dans tout ce qu'ils font car ils sont constamment en apprentissage. Qu'ils soient en train de peindre, de manier du sable, de jouer à des jeux de société, il y a toujours un moyen de leur apprendre de nouvelles choses sur eux-mêmes ou sur le monde qui les entoure. Les psychomotriciennes nous ont conseillés certains jeux de société très stimulants au niveau psychomoteur et nous en avons pris bonne note pour notre future pratique.
Deuxièmement, le fait d'avoir rencontré des enfants différents lors de chaque séance nous permet de voir à quel point les profils peuvent d'être différents d'un enfant à l'autre alors qu'ils vivent quasiment tous le même quotidien au centre.
Enfin, le fait d'avoir pu vivre à deux reprises l'expérience dans la salle de psychomotricité nous a permis d'avoir deux regards différents. La première fois, nous étions des observateurs et nous « analysions » le fonctionnement des enfants et la pédagogie des psychomotriciennes. Tandis que la seconde fois, nous étions réellement acteurs de cette expérience et nous nous sentions utiles pour les enfants.
Mon analyse réflexive globale de cette expérience
Je suis très content d'avoir remis les pieds dans ce lieu, presque dix ans depuis la dernière fois. Beaucoup de choses ont changé, notamment l'apparition du refuge et de la ludothèque. Ce sont vraiment deux endroits qui m'ont marqué. Je trouve que c'est une très belle initiative de la part de la Croix-Rouge de privilégier autant les enfants. Ça a été très valorisant pour moi de me rendre utile auprès de ces jeunes et j'ai vraiment envie d'y retourner dans le futur.
Ce qui m'a plu
Il y a beaucoup de choses que j'ai trouvées positives dans ce stage.
Premièrement, l'accueil. Dès le début, que ce soit avec la responsable en chef par mail ou avec les bénévoles présents sur place, j'ai été très bien accueilli. On me demandait souvent comment ça se passait, ce que je faisais comme études, si je m'y plaisais bien. Bref, toute l'équipe du centre de Natoye s'est montrée très bienveillante et chaleureuse avec moi.
Deuxièmement, la relation avec les psychomotriciennes. J'ai pu rencontré des psychomotriciennes passionnées qui portaient réellement de l'intérêt à ce qu'elles faisaient. Etant plutôt jeunes (de 24 à 26 ans), elles m'ont directement autorisé le tutoiement et me considérait comme un collègue de travail. Elles ont toujours pris le temps de répondre à toutes mes questions et n'hésitaient pas à me donner des conseils pour bien accompagner les enfants durant les séances.
Ensuite, j'ai également beaucoup apprécié encadrer des enfants en dehors du contexte scolaire. Souvent, en tant qu'enseignant, on ne se rend pas compte du quotidien des nos élèves à la maison et je trouvais intéressant d'en apprendre davantage sur ce que pouvaient vivre des enfants étrangers dans un centre tel que celui-ci.
Enfin, j'en ai appris davantage sur la psychomotricité. A Champion, nous avons aussi des cours de psychomotricité, mais nous n'avons pas réellement l'occasion de pouvoir en faire à notre guise lors des stages car cela est souvent jugé comme secondaire dans l'apprentissage. Lors de ce stage à la Croix-Rouge, les psychomotriciennes m'ont permis de tester de nouvelles activités que je n'aurais sûrement pas pu essayer en stage ou à la haute école et je pense que cela ne peut-être qu'un plus pour ma formation d'instituteur. Dans ma future classe, je veillerai à prendre le temps de travailler la psychomotricité avec mes élèves car cela est, je trouve, tout aussi important que les leçons disciplinaires.
Ce que je regrette
Bien que ce stage m'ait apporté énormément d'éléments positifs pour ma pratique professionnelle et personnelle, j'ai tout de même deux regrets.
Le premier concerne le fait que je n'ai pas pu assister à l'école des devoirs. J'aurai voulu voir comment les enfants travaillaient une fois sorti de l'école, comment on les aidait. Je me demandais ce qu'ils y faisaient. Apprenait-il le français ? avec qui ? que mettait-on à disposition pour susciter leur intérêt ? Malheureusement, toutes ces questions resteront sans réponse, à moins que j'y retourne une autre fois pour un projet personnel.
Mon second regret est de ne pas voir pu m'entretenir avec d'autres résidents, ados ou adultes, pour pouvoir les aider dans leurs tâches quotidiennes ou simplement discuter de leur vie dans ce centre. Cela aurait pu être une expérience encore plus riche.
Au final...
Au terme de ce stage de 10h, je peux dire que j'ai atteint l'objectif que je voulais : développer mes compétences socio-culturelles et m'investir pour une cause qui me touche. J'ai vraiment pu être dans un échange et un partage mutuel tant avec les bénévoles qu'avec les enfants du centre. Aider mon prochain est une réelle conviction chez moi et je suis heureux d'avoir pu le faire dans une sphère extérieure à l'école. Mon TFE se basant sur l'ouverture au monde et à la culture, j'envisage sérieusement d'y retourner pour essayer de récolter un maximum d'informations et de témoignages, qui j'en suis sûre, m'aideront à devenir l'enseignant que je souhaite être plus tard.