l'intelligence émotionnelle : connaissance de soi, gestions des émotions et confiance en soi
L'intelligence émotionnelle fait référence à la capacité de reconnaître, de comprendre et de gérer ses propres émotions, ainsi que celles des autres. Elle implique également la capacité à utiliser ces émotions de manière constructive dans les interactions sociales et à prendre des décisions émotionnellement intelligentes. L'intelligence émotionnelle est souvent associée à des compétences telles que l'empathie, la conscience de soi, la gestion des émotions, la régulation des relations sociales et la motivation.
Pour être intelligent émotionnellement, il faudrait donc être capable de :
- Reconnaître ses propres émotions et les nommer avec précision. Cela implique de se connaître soi-même, d'avoir une bonne estime de soi et de s'accepter tel que l'on est.
- Maîtriser ses émotions et les réguler selon les situations. Cela implique de ne pas se laisser submerger ou déborder par ses émotions, mais de les utiliser comme des sources d'information et de motivation.
- Exprimer ses émotions de manière appropriée et respectueuse. Cela implique de savoir communiquer ses ressentis sans agressivité ni passivité, mais avec assertivité et empathie.
- Comprendre les émotions des autres et les prendre en compte. Cela implique de savoir écouter, observer, interpréter et réagir aux signaux émotionnels des autres, sans les juger ni les ignorer.
La connaissance et la conscience de soi

Il est important de prendre le temps de s'observer et de reconnaître ses propres émotions, qu'elles soient positives ou négatives. Il faut être attentif aux déclencheurs émotionnels et aux schémas de pensée associés à ces émotions. L'introspection, la méditation et la tenue d'un journal émotionnel peuvent être des outils utiles pour développer cette compétence.
La méthode félicitée
J'ai découvert cette méthode lors de mon stage d'observation en 3e maternelle et je pense qu'elle peut être utile démarche d'introspection.
La méthode félicitée est une méthode spécialisée dans l'aide aux apprentissages chez les enfants. Elle propose une boîte à outils pour développer la concentration, stimuler le plaisir d'apprendre et favoriser l'épanouissement⁴µ. Elle s'inspire de diverses techniques corporelles comme la psychologie corporelle intégrative, le do in, la kinésiologie, le brain gym, le yoga, la sophrologie, la visualisation créatrice, la gestion mentale, etc.
La méthode félicitée se pratique en suivant un processus en 9 étapes avec des exercices ludiques qui se déroulent dans un ordre précis sur plusieurs jours. Les exercices sont basés sur le mouvement et la respiration. Ils visent à aider les deux hémisphères cérébraux à mieux travailler ensemble, à activer le corps, à libérer les émotions et les sensations, à intégrer les apprentissages et à habiter son corps, à exprimer les colères et les frustrations, à créer un espace positif autour de soi pour améliorer l'estime de soi, à ouvrir la vision périphérique pour améliorer la lecture, l'écriture et se sentir à l'aise avec le regard des autres, à détendre pour libérer le stress et à calmer pour apaiser et développer la confiance en soi.
La méthode félicitée peut se pratiquer au quotidien, à la maison, à l'école ou au travail. Elle ne prend que quelques minutes par jour. Elle peut être utilisée par les enfants, mais aussi par les adolescents et les adultes qui souhaitent développer leur potentiel. Elle présente de nombreux bénéfices : elle permet de répondre aux difficultés d'apprentissage, de gérer ses émotions, de réduire le temps consacré aux devoirs, de diminuer le stress, l'anxiété, le trac et la peur des examens, de renforcer la confiance, la motivation et la sérénité.
La gestion des émotions

Apprendre à reconnaître et à gérer ses émotions de manière appropriée est essentiel. Cela implique d'accepter et de valider ses émotions, de les exprimer de manière constructive et de trouver des stratégies saines pour les réguler. Il existe mille et une façons de gérer ses émotions telles que la respiration profonde, l'exercice physique, la relaxation ou la recherche de soutien social, mais il faut trouver la technique qui fonctionne pour soi-même.
En ce qui me concerne, la respiration en carré et l'exercice physique m'aide beaucoup.
La respiration en carré
Ma maitre de stage dans l'enseignement spécialisé m'a initié à cette technique et m'a montré concrètement qu'elle fonctionnait aussi avec les élèves.
Il s'agit d'une technique de respiration issue du pranayama (discipline du souffle) qui permet d'apprendre à maîtriser sa respiration pour réduire son stress et améliorer son bien-être. En moins de 5 minutes, on peut être apaisé efficacement.
La respiration carrée s'effectue en 4 phases de durées égales : inspiration, rétention (apnée poumons pleins), expiration, rétention (poumons vides). Cette combinaison est à effectuer plusieurs fois, jusqu'à retrouver un état de calme intérieur, de bien-être et d'apaisement. La respiration s'effectue uniquement par le nez. Bien qu'un endroit calme soit l'idéal, tous les lieux sont bons pour respirer consciemment : à la maison, dans un transport en commun, à la salle de sport, dans une file d'attente, chez des amis, au travail…
La durée des 4 phases est à déterminer en fonction de ses envies et de son ressenti. La durée de 4 secondes est souvent recommandée car elle correspond à la grande majorité des personnes et assure un excellent résultat. Détente assurée ! Il est cependant possible d'adapter ce chiffre selon les envies. il faut garder à l'esprit que l'aisance est préférable à la performance, donc il ne faut pas spécialement chercher à allonger les phases. L'exercice de respiration carrée avec des phases de 4 secondes bien réalisées est très efficace.
Le nombre de répétitions dépend aussi de son ressenti. Généralement, il est conseillé d'en faire au minimum 10 pour ressentir les premiers réels bienfaits. 20 cycles est l'idéal.
Ma maitre de stage m'avait conseillé de faire 5 répétitions avec les enfants pour qu'ils soient vraiment calmés
Les principaux bienfaits de la respiration carrée (Sama Vritti) sont les suivants :
- Réduit le stress, l'anxiété, l'angoisse (action anti-stress et anxiolytique) ;
- Permet de mieux gérer ses émotions ;
- Contribue à réduire la dépression ;
- Améliore l'oxygénation sanguine ;
- Améliore la concentration ;
- Favorise le sommeil ;
- Détend l'ensemble du corps (exercice de relaxation) ;
- Fait prendre conscience de l'importance de la respiration sur la santé ;
- Améliore les réflexes du système nerveux végétatif ;
- Meilleur mobilisation des muscles respiratoires et détente du diaphragme ;
- Donne un peu d'énergie.
La confiance en soi

La confiance en soi joue un rôle crucial dans les relations sociales. Les enfants confiants sont plus susceptibles de nouer des amitiés, d'interagir positivement avec leurs pairs et de s'exprimer de manière assertive. Cela favorise leur bien-être émotionnel, leur sentiment d'appartenance et leur capacité à établir des relations saines et équilibrées.
C'est également un facteur de résilience face aux difficultés et aux échecs. Les enfants qui ont une confiance en eux solide sont mieux équipés pour faire face aux obstacles, surmonter les échecs et rebondir après des situations difficiles. Ils ont la capacité de persévérer, d'apprendre de leurs erreurs et de trouver des solutions aux problèmes.
Durant mes stages, j'ai rencontré beaucoup d'enfants qui manquaient cruellement de confiannce en soi, qui se dévalorisaient sans cesse. Ces enfants se braquaient souvent dès qu'ils n'arrivaient pas à effectuer un exercice en disant : "de toute façon je suis nulle", "je vais jamais y arriver", "j'ai toujours eu des mauavais points de toute façon ça ne changera rien", etc.
Ce genre de remarques me fait terriblement mal au coeur car je suis persuadé que si on accordait plus d'importance à développer la confiance en soi avec les élèves, on n'aurait peut-être pas forcément plus de réussite, mais on aurait beaucoup plus d'élèves qui croient en eux et en leur faculté de réussite !
Le renforcement positif

Il est primordial de d'encourager et de féliciter les efforts qu'un élève fournit. Que ce soit au niveau de son comportement ou de l'implication dans son travail. Dès le début de l'année, l'enseignant doit créer un environnement où les enfants sont encouragés à se féliciter mutuellement.
il faut encourager les enfants à voir les erreurs comme une occasion d'apprentissage et de croissance. Il fautsouligner l'importance de l'effort plutôt que du résultat final et célébrer les progrès et les réalisations, même s'ils sont petits.
Les petits messages ponctuels chaque fin de semaine pour féliciter l'élève d'une chose positive qu'il a faite peuvent contribuer à renforcer leur confiance en soi.
La fleur de confiance en soi

La fleur de la confiance en soi : il s'agit d'un outil qui propose des solutions pour les enfants qui ont besoin de trouver des ressources face aux difficultés. La fleur contient des phrases positives et des conseils pratiques que les enfants peuvent consulter en cas de doute ou de stress.
Le cahier des succès
il s'agit d'un cahier dans lequel les enfants notent chaque jour leurs réussites, leurs progrès, leurs compliments reçus, leurs moments de joie, etc. Ce cahier permet de valoriser les efforts et les capacités des enfants, de renforcer leur estime de soi et de créer une mémoire positive. Dans ce cahier, figureront : des dessins, des photos, des mots d'encouragement, des « je t'aime », des récits succincts d'évènements qui ont provoqué des émotions agréables,…bref, des ancrages positifs.
L'intérêt de l'alimenter chaque soir, et notamment le soir en guise d'étape de rituel du coucher, est de rappeler à l'enfant des succès, petits ou grands, qu'il n'a ou ne remarque pas/plus : finir une course, apprendre une poésie en autonomie, contribuer à la bonne marche de la maison, aider quelqu'un à faire quelque chose,…
L'idée est d'avoir sous la main un levier de motivation qui peut être feuilleté n'importe quand et même n'importe où.